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 Airi : The Ghost [100%]

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AiriThe Ghost
Airi
Messages : 15
Date d'inscription : 21/02/2016
Rang : A


Caractéristiques du Mage
Magie/Malédiction: Thorn Curse
Magie Secondaire:
Progression:
Airi : The Ghost [100%] Left_bar_bleue0/1200Airi : The Ghost [100%] Empty_bar_bleue  (0/1200)
The Ghost

Airi : The Ghost [100%] Empty
MessageSujet: Airi : The Ghost [100%] Airi : The Ghost [100%] EmptyDim 21 Fév - 14:16







Airi




Nom : //

Prénom :   Airi

Âge : 21 ans

Sexe : GIRL

Guilde (et poste souhaité) : Kyûkimon de Tartaros

Surnom : The Ghost [Déverrouillé au rang B]


Behind the screen

Un pseudo : Kanna-bis/sucre/pé/da/pêche/do/rtichau/ri/son /o/

Un âge : 19 ans toujours /o/

Comment tu nous as connu ? Iki truc toujours /o/

Le code du réglement ? Validé par un autre Albinos :nomad:[Validey]

Des commentaires ? DC de Kanna Cooper uesh /o/

L'avatar que tu utilises ? Hanekawa version Neko de Nekomonogatari


Magie(s) ou Malédiction


Thorn Curse : Détentrice de la Thorn Curse, cette malédiction me permet de manipuler une large gamme de ronces et de plantes épineuses qui peuvent aisément couper une peau humaine. Mes ronces m’écoutent au doigt et à l’œil. De ce fait, elles peuvent sortir de mes mains ou de l’environnement qui m’entoure comme une forêt. Bien que je puisse manipuler mon pouvoir sous forme d’énergie pure (pour la modeler en épines par exemple), je préfère user des réelles manifestions de ma malédiction afin d’obtenir plus de possibilités en combat.

De plus, une aura noire se dégage de mes ronces, preuve que les plantes que je manipule ne sont pas que de simples végétaux qu’on peut trancher facilement avec une lame. Bien qu’offensive de base, je peux créer un mur de ronce pour me protéger par exemple. Faites attention à mes griffes épineuses qui affectionnent particulièrement la chair.

Rudiment en magie : Kansô. Quoi de mieux que ce rudiment pour ranger mes nombreux kimonos et autres tenues ? Dans n’importe quelle situation, je suis toujours prête !
Physique


Regardez-moi ce félin. Cet animal blanc semblable à un flocon de neige agonisant dans une marée rouge. Les démons ont la curieuse habitude de porter des masques et des vêtements les mettant les mieux en valeur. Cependant, les masques se brisent et les robes se déchirent. On ne voit qu’un trou béant, une cicatrice pourpre avant d’entrevoir de petites cornes. L’ange immaculé que l’on pensait à portée de main n’est qu’en réalité une réincarnation du Diable qui vous a déjà transpercé.

Ce curieux personnage est loin de nous laisser indifférent. Grande serait exagérer pour définir cette créature. Mesurant un mètre soixante-dix, Airi est une femme dans la moyenne. De corpulence plutôt fine et svelte, cette adorable lady pèse aux alentours des cinquante-deux kilos. Ventre plat, fessier bombé et poitrine généreuse, cette tigresse est une adepte des exercices physiques courts mais réguliers. De ce fait, une naissance d’abdominaux se dessine sur ce corps particulier.

Sournoise, fourbe, vicieuse parfois perverse, Airi serait digne d’être une mage de Nether Impact ! Pourtant, cela une erreur de votre part de penser ainsi ! Vous l’aurez compris, la belle connaît peu d’expressions qu’on qualifie de « bienveillantes » ! La véritable touche de chaleur se trouve dans ses grands yeux dorés. De plus, la démone de Tartaros est la véritable réincarnation de la malice. Affichant de manière récurrente un sourire de satisfaction, Airi est une femme qui fait froid dans le dos. Cependant, quand la situation devient plus sérieuse, la sauvageonne sait rester impassible face à l’ennemi. Il est inutile d’attendre un quelconque faciès inspirant à de la tendresse ou du bonheur à son égard, car en temps de guerre, nous oublions ce que le mot « douceur » et « sérénité » veulent réellement dire. La jeune femme possède également une voix légèrement prononcée par rapport aux autres demoiselles peuplant cette Terre. En effet, quand on aime dominer, il faut savoir se démarquer pour imposer son autorité.

Cette sauvage est née –si je puis dire- avec une particularité qui la rend unique : elle est albinos. De ce fait, nous pouvons nous faire une idée du type de peau que porte fièrement la jeune fille. Blanche ? Évidemment ! Ce teint que les mauvaises langues décriront de « maladif » s’offre le luxe d’arborer quelques rougeurs par endroit comme aux pommettes, nez et poitrine ! Outre ceci, Airi doit faire attention aux rayons du soleil qui pourrait lui endommager sa peau habituellement douce et laiteuse. Le reste du corps ne se contente qu’un robe blanche qu’elle portera jusqu’à la fin de sa vie !

Être albinos a permis à Airi d’obtenir une chevelure unique d’un blanc immaculé. La longueur et la masse de cette dernière ne font qu’embellir le visage rond de la belle. La propriétaire de cette tignasse accorde une grande importance à celle-ci depuis sa « naissance ». En effet, se refusant catégoriquement de se couper les cheveux, les pointes arrivent jusqu’à ses mollets. Vu la longueur de la chevelure, beaucoup pensent qu’elle doit être un handicap au combat. Cependant, c’est loin d’être le cas ! Airi tire un avantage de ses cheveux : ils garantissent un confort digne d’un oreiller lors des nuits à la belle étoile !

En revanche, les cheveux de la belle ne sont pas ce qui démarque le plus Airi de ses semblables. Dotée d’une paire d’oreille que l’on retrouve habituellement chez les félins, il est malheureusement impossible de déterminer l’animal exact qui se trouve au sommet de ce crâne. Toutefois, nous pouvons affirmer que la bête était également albinos au vu de la blancheur exceptionnelle de ses oreilles légèrement velues. Bien que ces dernières aient remplacé les oreilles humaines de la lady, Airi possède une dentition également différente de ses « congénères » humains. Tel un vampire que l’on rencontre dans les livres pour enfant, la lady arbore des canines légèrement prononcées et pointues ce qui ne fait qu’amplifier son côté félin et sauvage. De plus, la forme de ses pieds est toute aussi différente puisque la belle ne se tient que sur la pointe de ces derniers. De ce fait, on entendra que très rarement les bruits de pas d’Airi. Silencieuse et nonchalante dans sa démarche, c’est en l’apercevant tout simplement marcher que nous nous rendons compte que cette jeune fille est un membre unique de Tartaros.

Niveau vestimentaire, là encore cette tigresse ne fait rien comme les autres ! Accordant une grande importance à son physique, Airi possèdent une large garde-robe lui permettant de s’adapter à toutes les situations : enterrement, fête, entraînement, combat, etc. Cependant, nous pouvons admettre que l’albinos a un faible pour les vêtements traditionnels. Kimono, Samue, Jinbei et j’en passe ! La belle admire la qualité exceptionnelle du tissu et la liberté de mouvement qu’offrent ces magnifiques pièces. Si vous croisez la féline sur votre chemin, elle portera à tous les coups un kimono d’une blancheur semblable à ses cheveux, ce qui lui donnera davantage de prestance et de grâce qu’elle n’en a déjà. Étonnement, la sauvagesse méprise tout ce qui s’apporte aux ornements corporels comme les bijoux ! Elle n’en porte jamais pour la simple et bonne raison que cela serait un « fardeau » supplémentaire pour son corps. L’emblème noir de Tartaros -se trouvant au milieu de son dos- et bien assez lourd à porter malgré la fierté qu’il apporte à ses détenteurs.

Sous sa forme démoniaque, Airi devient une femme unique au visage qu’on ne peut oublier de sitôt. Armée de ses longues griffes de six centimètres aussi tranchantes que ses ronces, notre albinos sera plus proche d’une tigresse que d'une humaine. Ses canines, bien que prononcées de base, deviennent encore plus imposantes avec cette transformation. Ses grands yeux dorés virent à l’ambre ce qui aura don de transpercer votre âme. En revanche, ses pupilles sont semblables à celles des chats : elles deviennent verticales et aussi fines qu’un fil de marionnette. Même si son poids et sa taille ne changent pas, Airi se verra pousser une queue touffue d’environs soixante centimètres et de la même couleur que ses cheveux. Cependant, la jeune femme la cachera à tous les coups sous son large kimono.

Dans l’attitude du personnage, notre albinos prendra plus confiance en elle et sera un tantinet joueuse avec ses proies. En outre, vous verrez souvent Airi faire craquer les os de ses doigts et les vôtres par la même occasion. Durant cette transformation, vous ne percevrez jamais la jeune femme animer ses lèvres quand elle s’adressera à vous. Sa voix deviendra plus aigüe, mais restera néanmoins audible par tous sans exception.  





Psychologie



Airi : The Ghost [100%] 967950tumblrmfxluqrzZk1reitwwo1r1500

Like an angel in the snow.

Airi est à première vue un ange ayant l’apparence d’un démon. Contrairement à ses congénères qui partagent la même guilde qu’elle, la sauvagesse n’est pas sous l’empire d’une quelconque folie qui ronge son être depuis sa naissance. Loin d’être stéréotypé en tant que démon assoiffé de sang, Airi partage un calme déconcertant qui ferait pâlir les plus fous de ce monde. Quand les voix se lèvent et que les tensions montent, vous pouvez compter sur notre albinos pour calmer les ardeurs de certains. La jeune fille a la tête sur ses épaules et elle n’hésitera pas à le faire savoir ! Elle fera -sans remords ni regrets- passer un sale quart d’heure aux membres de sa guilde dépassant les bornes. Pour la belle, la guerre n’est pas un jeu. Les démons de Zeref doivent être avant tout des hommes de main fidèles et irréprochables. La jeune femme peut se permettre le luxe de terroriser les membres de Tartaros les plus faibles. En effet, c’est une femme d’honneur qui tient toujours ses promesses même celles de torturer des heures durant les petits diablotins salissant la réputation de sa famille. Ce genre de situation n’est qu’une simple démonstration de force aux nouveaux rejoignant les rangs de Zeref ! Sadique ? Parfois mais toujours de manière raisonnable !  

Animal I Have Become.

Car oui, Airi aime le combat. Face à un ennemi de force égale, la belle est une autre femme. Le calme légendaire qu’on lui connaît disparaît pour laisser place à une vraie furie. Mieux que l’alcool ou qu’un savoureux repas, la sauvagesse est en extase à chaque coup qu’elle adresse à son adversaire. Cependant, tout comme un orgasme, l’effet se dissipe rapidement et l’ennuie prend le déçu sur elle. Cependant, c’est lors de cette phase de langueur que la bête est la plus dangereuse. La féline prendra un malin plaisir à torturer physiquement et moralement les personnes lui barrant la route. Dans un sens, elle cherchera à faire en sorte que son adversaire dégaine toute sa force et sa détermination afin d’obtenir un combat des plus grandioses ! Malheureusement, jamais personne -si ce n’est son regretté Aiden- ne lui a procuré un tel plaisir au combat. Ce dernier finit généralement par une séance de tortures sur un pauvre corps incapable de bouger, dans le but de soustraire à l’ennemi des informations utiles pour la guilde de Tartaros. Une quête impossible vers le septième ciel sans doute !

Freedom is like a drug.

Si le septième ciel ne peut être acquis pour le moment, Airi  reste cependant une alliée des cieux. En effet, cette tigresse tient à sa liberté et exige être en aucun cas privé de son libre-arbitre. Accomplir son devoir est une chose, être prise en étau en est une autre ! L’albinos est sa seule maîtresse –après Zeref et Mard Geer-  et n’hésitera pas un seul instant à exprimer son mécontentement si un individu tente de lui mettre un couteau sous la gorge. Si beaucoup la qualifient de « sauvage » ce n’est pas pour son côté agressif au combat. La belle n’est pas quelqu’un que l’on côtoie facilement et avec qui on peut lier une relation stable et fiable. En effet, il y a peu de chances pour que cette fille devienne votre amie, car elle n’en verra tout simplement pas l’utilité. Pour elle, l’amitié et l’amour sont deux entités superficielles qui ne méritent aucune attention. Dans un sens, Airi est froide. Froide et antipathique, car les membres de la guilde qui n’ont pas encore trouvé leur place sont pour elles des pions d’un échiquier.

N-now th-that that don't kill me. Can only make me stronger.

Être qualifié de pion n’est peut-être pas gratifiant, mais entre les mains de la demoiselle ce mot prend une grande valeur. En effet, Airi est intelligente et calculatrice. Son cerveau est une véritable machine aux multiples engrenages qui fonctionne de jour comme de nuit. Si pour elle le sacrifice d’un membre de Tartaros est nécessaire à la réussite de la guilde, elle se portera immédiatement volontaire pour être le bourreau. A contrario, si elle estime qu’un membre suffisamment important doit survivre et qu’il ne sera que bénéfique pour Zeref alors Airi le protégera corps et âme. L’albinos a parfaitement consciente de ses gestes et assumera jusqu’au bout ses actes. De plus, étant une femme de terrain, la belle partira toujours seule lors de ses missions, n’estimant n’avoir besoin d’aucune aide et que sa puissance lui suffit entièrement.

Rose is a rose is a rose…

Sa puissance, parlons-en ! Détentrice de la malédiction portant le nom de Thorn Curse, Airi sait comment dompter depuis sa « naissance » ce don exigeant et difficile. Un entraînement régulier était nécessaire à sa bonne maîtrise, car la magie ou la malédiction ne sont pas des mots à prendre à la légère. Perfectionniste, la belle ne désire que le meilleur dans tout ce qu’elle entreprend quitte à souffrir elle-même. S’étant entraîné pendant de longues nuits -jusqu’à oublier de s’alimenter- j’espère vous donner ainsi un aperçu de ce qu’elle est capable d’accomplir pour mettre ses adversaires hors d’état de nuire le plus rapidement possible. Sa malédiction reflète parfaitement ce qu’est réellement Airi : une magnifique fleur qu’on ne peut toucher, et qui s’épanouit loin des mauvaises herbes.

I can be « human ».

Le passe-temps favori de cette tigresse restera la lecture. Passant de nombreuses heures sur des livres qu’elle a majoritairement lu, Airi ne sacrifierait pour rien au monde ses séances de lecture quotidienne. Pendant ce moment d’évasion personnel, il est fortement déconseillé –pour ne pas dire interdit- de déranger la tigresse sous peine de ne pas en ressortir vivant. En outre, si vous désirez obtenir une infime sympathie de sa part, nous vous conseillons de lui offrir un livre au préalable. Si vous n’en avez pas les moyens, de la nourriture fera parfaitement l’affaire.

Difficile de vous le cachez plus longtemps : Airi est une gourmande depuis sa « naissance » et ne cache absolument pas son amour pour la nourriture ! De ce fait, il n’est pas rare de la croiser avec une friandise ou un plat tout entier dans les mains ! Cependant, évitez de la dévisager trop longtemps : cela pourrait la mettre mal à l’aise ! Refusant jamais de la nourriture qu’on lui offre de bon cœur, Airi aura particulièrement un faible pour des poissons bien juteux qu’elle dévore avec les arêtes, faisant de son estomac une véritable machine de guerre ! En ce qui concerne la boisson, c’est une autre affaire ! Par politesse, la lady ne consommera que de l’alcool en présence de ses supérieurs. Pour le reste, la féline se contente d’eau.

The hope in the dark snow.

Si vous avez la chance -un jour- de grimper dans l’estime d’Airi, sachez que nous sommes bien loin de l’image de la « fille froide » que se fait les membres de Tartaros à son propos. En effet, Il sera plausible que vous teniez une conversation riche en débats autour d’un bon repas.  En revanche, obtenir un sourire de sa part est quasiment impossible. Un échange de regard sera votre unique cadeau. Habituellement peu bavarde, il se pourrait que vous soyez surpris de la richesse des conversations que vous pouvez tirer de cette demoiselle exigeante. Il se pourrait même que vous ayez de la sympathie à son égard et qu’elle en ait pour vous. Surprenant, n’est-ce pas ?

I am the hunter.

Difficile de croire qu’Airi n’a pas toujours été ce bloc de glace que l’on connaît si bien. Dans les premières années de sa vie, la compassion, l’attachement et l’amour rythmaient les journées de la fleur blanche. C’était une jeune fille savourant chaque instant de ce que la vie pouvait offrir de plus beau. Voir son sourire et ses joues qui rougissaient aisément face aux autres étaient devenu commun aux yeux des membres de la guilde. Malheureusement, la mort d’Aiden bouscula ce train de vie si paisible. Du jour au lendemain, cette fleur était devenue une ronce qu’on ne pouvait plus aborder. Airi vit à présent dans un monde où la guerre et Zeref sont devenus ses uniques motivations. Nul guerrier n’est pas hanté par une peur dormant au fond de lui. Cette peur qui vous fait avoir des sueurs froides et qui vous remet en question sur l’intégralité de votre vie. Des angoisses, la lady en possède. En effet, cette dame n’est pas infaillible. Perdre la vie face à un membre de Sky Stand ou de ne pas pouvoir venger la mort de l’être qu’elle a tant aimé auparavant sont des plaies invisibles qui la torturent au quotidien.

Aujourd’hui, ses ronces ligotent son cœur pour le protéger des émotions de ce monde cruel. Quant à ses épines, elles restent ses meilleures armes qu’elle n’hésitera pas à user sur la peau des membres de l’alliance Lumen.



Histoire


Airi : The Ghost [100%] 244929tumblrnlre5ufLQw1th93f0o1500

Il faisait sombre et terriblement froid. Le genre de température qui vous glace le sang en vous faisant vibrer de l’intérieur. Votre crâne devient une véritable bombe à retardement. Le froid mordant immobilise votre corps, mais votre tête est au bord de l’incinération. Pourquoi ressentait-elle cette souffrance que maintenant ? Elle qui avait pris l’habitude de dormir paisiblement en oubliant même qu’elle existait.

Zeref l’avait appelé. La sauvagesse répondit.

Soudainement, un contact. S’en suivit de la fraîcheur et de la douceur. C’était celle de l’herbe qui caressait la peau blanche d’Airi qui luttait de toutes ses forces pour s’accommoder à la lumière du jour. Lumière brûlante qui réchauffait le corps de la belle endormie. À cet instant, nous avions affaire à un corps nu sur ce tapis vert émeraude. Une chair d’albinos encore froide qui contrastait avec la vivacité de la forêt où elle s’était réveillée. Elle était née en X356 dans un labyrinthe luxuriant que l’on nommait Landestia. Mère ? Père ? Airi ne connaissait pas ces mots. Quand ses yeux commencèrent à discerner l’environnement qui l’entourait, tout devenait aussi clair que le ruisseau se trouvant à proximité de son corps encore engourdi. Toutefois, un mot lui était venu à l’esprit : Zeref. C’était-là le premier mot  qui s’échappa de ses lèvres blanches. Mot qu’elle répéta inlassablement pendant de longues minutes. À chaque répétition de ce nom, un visage se grava peu à peu dans sa mémoire. Cheveux noirs et aura aussi sombre que les ténèbres qui avaient hébergé la demoiselle pendant si longtemps. C’était lui son géniteur. Un géniteur que l’on craignait ou admirait.

Peu à peu, les émotions vinrent ressusciter le cadavre d’Airi qui se mit à pleurer en hurlant « Papa ». L’intensité de ses cris s’étendait à plusieurs kilomètres. Cependant, elle ne pourrait expliquer le pourquoi de ses larmes. Elle pleurait, tout simplement. Beaucoup de démons éprouvaient ce genre de sentiment à leurs « naissances ». La vitesse d’apprentissage de chaque émotion de ce monde était trop rapide pour l’encaisser entièrement. On éprouvait en l’espace de quelques secondes de la peine, de la joie et de la colère. Heureusement, le processus d’adaptation était très rapide et Airi ne pleurait déjà plus. Indirectement, elle savait qu’elle était liée à Zeref. De ce fait, cette infime sensation de chaleur la rassura au fond d’elle.

La belle ne tarda pas à connaître l’existence de la malédiction qui faisait partie intégrante de son être. Instinctivement, l’albinos sortit de terre des ronces de taille conséquente qu’elle s’amusa à manipuler au rythme de ses doigts encore tremblants. De ce petit jeu naquit l’irrésistible envie de dominer, de se battre pour une raison obscure. Se relevant avec une aisance déconcertante, Airi voulue découvrir le monde qui l’entourait. Chaque arbre, bruit et texture attisaient sa curiosité. Dans le feu de l’action, un bruit se démarqua des autres sons de la forêt.

Son ventre gargouilla.

Les instincts « primaires » s’étaient implantés dans les gènes de la jeune enfant à l’instant même où elle avait pénétré ce monde. De ce fait, elle savait précisément ce qu’elle devait faire. Se nourrir. Pêcher pour se nourrir plus précisément. Regardant du coin de l’œil le ruisseau à l’eau translucide, Airi finit par conclure que ces petites créatures argentées nageant au fond de ce dernier devaient constituer son repas de la journée.

Ce servant de la Thorn Curse comme filet épineux, le premier poisson arriva facilement entre les doigts de la belle. Prisonnier entre les griffes puis les crocs d’Airi, cette dernière recracha automatiquement ce qu’elle avait dans la bouche. C’était amer, visqueux et fade à la fois. C’était tout bonnement immangeable. Immangeable au point qu’elle abandonna sa prise au fond de l’eau.

« C’est du gaspillage ce que tu fais jeune fille ».

La dite fille se retourna sans broncher, les poils de ses oreilles hérissés. Devant elle, un jeune homme d’environ une vingtaine d’années se tenait debout dans un magnifique kimono blanc à l’image de ses cheveux tout aussi immaculé. Ces derniers étaient comme ceux d’Airi, à la différence que leurs longueurs atteignaient difficilement les épaules du garçon. Une paire d’oreille prônait également sur le sommet de son crâne. C’était le premier visage qu’elle voyait. Le premier officiellement, car le faciès de Zeref était automatiquement ancré dans la mémoire de l’albinos. L’homme tenait dans sa main droite un panier sur lequel une pomme pointait le bout de son nez.

« Zeref n’a pas rigolait cette fois-ci ! Tu es superbe. Un peu nue, mais superbe quand même ! »
dit-il avec un grand sourire.

Airi avait des difficultés pour communiquer à ce moment. De plus, certains sentiments comme la honte et la gêne n’étaient pas encore apparu chez la demoiselle d’où l’incompréhension de cette dernière vis-à-vis de la remarque de l’homme. De plus, il fallait décerner la pointe d’humour du garçon. En effet, la demoiselle lui ressemblait beaucoup physiquement d’où cette allusion tendancieuse.

Pour l’heure, l’homme s’approcha d’elle, la couvrit d’un manteau et posa son petit panier sur l’herbe fraîche. Airi découvrit à cet instant d’autres textures comme l’humidité d’une main et le parfum fruité que dégageait son interlocuteur. Prenant un air plus grave, l’homme se mit à sa hauteur en s’agenouillant près de la sauvagesse.

« Il faut faire vite. Une fois le repas terminé, nous rejoindrons la guilde. Ta famille. »


Un sourire se façonna de nouveau sur son visage, et sur celui de la belle à l’écoute du mot « famille ». L’homme qui était en réalité un démon, rassura pendant de longues minutes cette enfant sauvage. Cette dernière avait une multitude de questions à lui poser. Questions auxquels il avait soin d’y répondre. Où était Zeref ? Que devait-elle faire ? Comment pouvait-elle se rendre utile ?  En conclusion, l’homme lui affirma qu’elle devait attendre un peu pour le moment.

Passons.

Le démon dévoila un par un l’intégralité de son panier : poissons, viandes, pommes, légumes. Dévorant tout sur son passage et n’en laissant qu’une infime partie à l’individu, Airi évita soigneusement le poisson, ce qui avait don de faire rire son interlocuteur qui l’avait observé durant sa partie de pêche. Ce dernier lui affirma pendant le repas qu’il était venu « récupérer » la demoiselle dans le but de la former. C’était monnaie courante chez les démons de Tartaros de s’entraider à l’arrivée d’un nouveau venu. Pour l’heure, Airi dévora –une fois cuit- le poisson qui l’horrifier tant.

La naissance de la sauvagesse fut douloureuse, mais de courte durée. Elle était sortie de cette mer d’incompréhensions grâce à la main qu’elle avait saisie de cet homme qu’on nommait Aiden. C’était le début de son aventure, de sa formation pour faire partie de l’élite du redoutable Zeref qui faisait pâlir les plus puissants mages de Fiore.


CHAPITRE II : Croissance. De X356 à X376.


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La guilde de Tartaros. Le cube. C’était là sa nouvelle maison. Une maison qui avait une âme, celle de Zeref. Airi était heureuse de savoir qu’elle était utile pour son « père ».  Qu’elle n’avait pas été créée par hasard. Que sa naissance avait un but concret : la domination du mage noir sur l’ensemble de Fiore. Cette domination qui allait permettre de purger ce monde si répugnant aux yeux des membres du Pacte Ecarlate. L’armée de Zeref était constituée de puissants démons dont Aiden et Airi. Cette dernière était la plus jeune dans l’ordre chronologique pour le moment. L’albinos qui avait recueilli sa semblable n’était ni le bras droit du mage noir ni un genre de sous-chef. Cependant, sa puissance était telle qu’il avait une petite notoriété au sein de la guilde. En un mot : c’était un homme respecté. De ce fait, on lui avait attribué la tâche de veiller à l’équilibre entre les membres de Tartaros. Il était également responsable des entraînements. Des entraînements difficiles, douloureux mais gratifiants.  

Aiden était un homme sage et réfléchit. Malgré son petit gabarit, personne n’osait lui donner des ordres ou de lui reprocher quoique ce soit à l’exception de Mard Geer. Cet homme, parlons-en. Airi ne l’aimait pas beaucoup de par son arrogance exceptionnelle. Arrogant, Aiden l’était aussi. Mais ce n’était rien de plus que de l’humour. Pour l’anecdote, l’Underworld King a cassé le bras droit de l’albinos à cause de ses blagues tendancieuses jugées inamissibles au sein d’un entraînement. Les deux mages avaient beau contrôler tous les deux la Thorn Curse, Mard était bien plus puissance que le jeune homme aux oreilles blanches. À partir de ce jour, le surnom de « cul nu » qu’Aiden avait attribué à Airi -en référence à leur rencontre- n’a plus jamais été prononcé.

Toutefois, malgré la puissance du second de Zeref, l’albinos était quelqu’un de calme qui reconnaissait sa soumission vis-à-vis de son supérieur. Ce n’était pas un homme qui aimait se prendre la tête pour des broutilles. Aiden avait fait ses preuves chez Tartaros depuis longtemps, c’est pourquoi notre jolie Albinos le portait dans son cœur. Airi avait beaucoup de mal à se séparer d’Aiden dans la journée. Elle lui suivait partout, car elle n’avait personne d’autre sur qui s’appuyer. C’était également une expérience nouvelle pour le jeune homme. En effet, c’était la première fois qu’il s’occupait d’un démon. De plus, le garçon devait revoir sa manière de jouer les tuteurs, puisque qu’elle était la première femme qu’il avait entre les mains. Aiden avait triplé son attention vis-à-vis de la jeune fille. Tel une vulgaire pierre, il partait du principe qu’Airi avait besoin d’être taillée pour faire apparaitre le diamant qu’il y avait en elle. Pour polir ce caillou, les entraînements avaient donc une grande importance. Le matin comme le soir, les exercices gardaient la même intensité. Il était hors de question de terminer le cours sans transpirer ou saigner. Aiden était le maître parfait pour ça.

« Tu équilibres mal le poids de ta jambe »


« La position de tes bras n’est pas assez souple »


« Tu dois rester droite »


« En tournant le cou de cette manière, tu offres ta mort à son adversaire »


« Tes ronces sont une partie de toi. Couper une branche revient à te couper le bras »

Des coupures, écorchures, bleus et hématomes, Airi en avait énormément. A contrario, son visage n’était jamais touché. C’était l’unique exception d’Aiden, car il jugé ce faciès trop « unique » pour qu’on l’abîme. Cependant, il arrivait à la demoiselle de haïr le jeune garçon et n’en faire qu'à sa tête lors des entraînements, au point de quitter la séance au bout de dix minutes. Mais ce genre d’attitude était immédiatement retourné contre vous. Un jour -en hiver plus précisément- l’homme avait enchaîné les bras et les jambes de la belle grâce à ses plantes. Il est facile d’imaginer les épines des ronces s’enfonçaient très aisément dans la peau blanche de la lady. Il aurait pu achever la démone d'un seul geste de la main. Dans son kimono trempé à cause du ciel qui ne cessait de pleurer, Aiden s’approcha de la femme ligotée jusqu’au sang.

« La mort est une femme exigeante. À cette dame, on ne dit qu’une chose. Tu le sais ? »


« N…non… »


« Pas aujourd’hui »


À la suite de ses paroles, Aiden relâcha la belle albinos qui s’effondra sur le sol taché de rouge par endroit. Dans cette même journée, il se confessa à la demoiselle. Les entraînements qu’il pratiquait, aussi difficiles et agaçants soient-ils avaient uniquement pour but de limiter les pertes lors des batailles. Chaque membre de Tartaros était une pièce d’or qui constituait son trésor. Il ne voulait pas être le propriétaire d’un coffre vide qui n’aurait aucune valeur à ses yeux.

Depuis cette expérience, plus jamais Airi n’abandonna un entraînement.

Des expériences, Aiden en vivait plus dans une journée que la demoiselle depuis sa naissance. En effet, gérer une femme n’était pas de tout repos ! De plus, aucun autre membre de la guilde ne voulait lui donner un coup de mains. C’était des ingrats. La difficulté majeure reposait sur les changements d’humeur d’Airi. En effet, plus les jours s’écoulaient, plus la personnalité de la demoiselle se forgé dont son caractère. Le temps de la jeune fille stoïque et obéissante était révolu depuis longtemps ! Osant davantage dire ce qu’elle pense, Airi commençait à s’affirmer aux yeux des démons de Tartaros surtout au combat où elle devenait une adversaire redoutable qu’on commençait à craindre. Petite anecdote : un jour, lors d’un entraînement, la démone brisa la jambe droite d’Aiden. Depuis cet incident, l’homme boite légèrement et se sert d’un katana offert par Airi pour se déplacer. De couleur blanche, dorée et violette le propriétaire ne se séparait jamais de son arme bien que de piètre facture !

C’était avant tout un objet sentimental. Et des sentiments nouveaux, Aiden comme Airi en était régulièrement confronté au bout de quelques années en compagnie de l’un et de l’autre. Aucun des deux personnages n’osait se l’avouer pourtant Dame Attirance flottait au-dessus de leurs têtes blanches. Finalement, ce fut lors d’un énième entraînement sous la pluie et la boue dans la forêt d’Aéa que les deux détenteurs de la Thorn Curse s’échangèrent un premier baisé.

Malheureusement, Mard Geer était formel en ce qui concernait ce sujet tabou : les démons ne peuvent s’abandonner à de telles abominations en pleine période de conflits. L’attention de tous les sujets de Zeref devait se tourner uniquement sur cette guerre contre l’Alliance Lumen. À la suite de cette consigne, les deux jeunes tourtereaux évitèrent tout contact physique en dehors des entraînements. De cette frustration naquit une haine encore plus immense contre les guildes adverses. De la haine, Aiden en avait à revendre contre ses ennemis. Lors d’une de ces journées où Mard était absent, le jeune albinos ainsi qu’Airi se laissèrent subjuguer par le paysage qu’offraient les plus immenses arbres des forêts que les troupes de Zeref avaient dominées. Moment paisible où sous un ciel bleu les confessions de chacun se mélangèrent aux nuages.

« Il y a longtemps, j’étais dans la même situation que toi. À ma « naissance », j’avais en quelque sorte un grand-frère qui m’avait pris sous son aile. Il avait le même âge que Mard. Il s’appelait Ery. Sa puissance était…titanesque si tu savais. Je l’aimais beaucoup. Pourtant, pendant le printemps,  il a était tué par un mage qui avait pour emblème une flamme écarlate. Depuis ce fameux jour, j’ai toujours été strict en ce qui concerne les entraînements. Je ne veux plus perdre quelqu’un à qui je tiens énormément. »


« Ery… »


« Tu sais, ce n’est pas un hasard si je t’ai appelé « Airi ». Cependant, contrairement à mon grand-frère, je ne veux pas te perdre, tu comprends ? »


« Aiden je… »


« Dans quelques jours, nous livrerons la bataille du Front Bourbeux. D’après mes enquêtes, je pourrais peut-être retrouver l’assassin d’Ery. En revanche, je ne veux pas que tu me voies me transformer en monstre qui pourrait hanter tes nuits…C’est sûrement l’une de nos plus grosses batailles tu sais… Je crains qu’il n’y ait davantage de blessés cette fois-ci. Exceptionnellement, tu pourrais rester à l’arrière ? Nous manquons trop d’hommes pour les soins à Tartaros. S’il te plait… »

La réponse d’Airi ne se fit pas attendre. C’était un fait, il y avait peu de personnes qualifiées pour soigner les blessures des démons de Zeref. Ces derniers devaient rester des heures durant à souffrir pour calmer la douleur des blessures. De ce fait, Airi accepta sans poser de questions. Cependant, elle voulait faire promettre à Aiden de ne pas mourir comme Ery. Après un long silence, les auriculaires des deux albinos s’entrelacèrent délicatement pour confirmer cette promesse. C’était là leur première promesse, leur première fois, leurs seconds baisés et une renaissance.  



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Imaginez-le, le regard penseur et la tête posée sur la paume de sa main. Les yeux dérivant par moment entre le lit où Airi dort profondément et son mystérieux journal. Il était là, éclairé à la lueur d’une bougie, penseur de son avenir, incertain de son futur.

« Qu’aie-je fait mon ami ? Est-ce moi le responsable de cette erreur ? On se croit tout-puissant et insensible face à ce sentiment. Nous les démons, nous avons appris dès notre apparition à ne pas se lâcher submerger par des émotions aussi futiles que l’amour, le regret ou la compassion. Nous nous pensions immuniser face à ce charme ravageur. Nous avions tort, j’ai eu tort. Je suis torturé chaque nuit à l’idée que j’aurais pu éviter ce désastre dans mon cœur. Dès le premier jour où je l’ai accueilli, je me suis senti défaillir. Voir ce visage rempli d’incompréhension, d’innocence mêlé à de la rage de vivre. Admirer ce corps nu que j’avais touché et sur lequel j’ai inscrit de mes propres doigts l’emblème de notre guilde. J’en été fou. Fou de ce démon qui avait arraché sans aucune pitié toute sérénité dans mon esprit.

Esprit qui est aujourd’hui incapable de penser à la bataille que nous menons contre l’alliance Lumen. Inutile. Oui j’étais inutile. Moi qui étais connu de mes semblables pour n’avoir comme seul et unique amour la guerre, me voici bien pathétique. Mon cœur n’a pas pu tenir ses vœux et le voilà infidèle. Il s’est abandonné aux lèvres d’Airi. Lui qui se délectait de chacun de mes pas que je franchissais sur le champ de bataille. Lui qui jouissait de ressentir le dernier battement de cœur de ma proie se trouvant entre mes griffes. Me voilà aujourd’hui comblé rien qu’en l’observant dormir dans mes oreillers.

J’ai essayé de faire taire ce sentiment : celui de la peur. L’idée de la voir parmi les cadavres parsemant un champ de bataille me serait insupportable. Mon corps s’en briserait et ma main serait incapable d’ôter la vie de qui que ce soit. « Avoir peur » est une phrase que nous devons bannir à Tartaros sous peine de recevoir la pire punition qu’il soit : l’exil ou la destruction de notre être. Un jour, Ahri était avec moi pendant une bataille contre un petit groupe de l’alliance Lumen. Et cette unique fois était synonyme de cauchemar. Je n’étais concentré sur aucun ennemi. J’étais focalisé sur ses gestes. Étaient-ils bons ? Précis ? Assez fort pour tuer directement ? Mon dispersement a était visible à des kilomètres. Le résultat de ma bêtise fut une côte gravement blessée. J’étais comme un père craignant de perdre son enfant. J’avais peur de perdre une partie de mon être. Afin de rendre la situation encore plus embarrassante, Airi se défendait mieux que moi lors d’un combat. L’élève avait dépassé le maître depuis longtemps, mais je me refusais de l’admettre.

Douter était devenu impensable, pourtant j’en étais quotidiennement affecté. Je n’avais pas confiance en la réelle puissance d’Airi. De ce fait, je n’avais pas confiance en moi. Ni en moi ni en ma Thorn Curse. Quel idiot je fais là ! Idiot doublé d’un menteur égoïste. Ayant peur de voir Airi se faire tuer sur les champs de bataille, je lui ai affirmé que nous manquions d’hommes de main à l’arrière. Ce mensonge consistait à lui attribuer la tâche de soigner tous les blessés pendant une durée indéterminée. Je me sentais souillé par ce bobard, mais j’étais le plus heureux des hommes à entendre son approbation.  

Nous avons suffisamment souillé l’honneur de Tartaros en étant amoureux de l’un et l’autre. Pourtant, mettre des barrières dans notre relation me laisserait un goût amer dans la gorge. Notre duo était et restera efficace. Cependant, la mission que l’on m’a attribuée il y a quelques jours m’oblige à y mettre une pause. Une bataille attend nos troupes. La victoire est incertaine, car nous avons eu vent de la puissance d’une guilde au nom  de « Sky Stand ». Toutefois, j’ai eu une confiance aveugle en nos sections et surtout en Zeref. Je suis convaincu que nous arriverons tôt ou tard à purger ce monde si répugnant et sale. Nous écraserons ceux qui s’opposeront à nous. Nous imposerons notre puissance et je pourrais enfin être soulagé de vivre auprès d’Airi dans un monde que nous aurons maîtrisé. J’en fais la promesse.

Hier, au beau milieu de la nuit, quelques hommes sont partis rejoindre les autres troupes de Zeref à l’Est de Fiore. Airi est restée à l’arrière. Je lui ai promis que je reviendrais vite plus beau et fort qu’avant sur le ton de la plaisanterie. Néanmoins, son visage était sombre et ferme. Elle m’a confié qu’elle avait un pressentiment, quelque chose qu’elle ne saurait expliquer à propos de cette bataille. Ce n’est qu’en fin d’après-midi de cette même journée, que nous nous sommes juré au son des draps, que nous nous retrouverons très prochainement. Elle m’a souri. J’étais l’homme le plus heureux.

Mon ami, je ne sais pas si je pourrais t’écrire de nouveau. Peut-être me manquera-t-il un bras, une main ou un œil. Dans tous les cas, je reste optimiste. À bientôt mon confident. »

X376.


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Des nouvelles de cette fameuse bataille, Airi en avait très peu. Les informations circulaient difficilement. De plus, il fallait faire attention à la qualité des sources. Il était fréquent chez la « populace » ou les nouvelles recrues de l’alliance Écarlate d’avoir des échos erronés. Dans le but d’avoir des réponses à vos questions, il fallait directement contacter des spécialistes en espionnages ou tout simplement attendre que le climat s’apaise. Ledit apaisement s'est fait attendre pendant quelques semaines. Airi n’avait plus eu de nouvelles d’Aiden depuis des jours ! Ses ongles étaient rongés par le doute, l’angoisse et l’incertitude. De vives émotions la rendaient malade deux jours de suite. Même la nourriture l’a dégoûtée.

La nuit était pour la tigresse le moment de la journée le plus angoissant. Elle était seule avec son imagination qui était devenue sa pire ennemie. Elle dessinait les scénarios les plus glauques dans son esprit. Comment était-il torturé si l’ennemi avait kidnappé Aiden ? Quels endroits de son corps étaient le plus parsemés de trous pourpres ? Combien de temps avait-il mis avant de rendre son dernier souffle ? Une véritable angoisse pour la demoiselle. Cependant, le doute disparaissait au petit matin quand elle repensait à la force titanesque de son démon. Démon qui lui avait fait froid dans le dos plus d’une fois. Démon qu’elle reverrait avec un bras en moins, mais victorieux. De plus, les visages bienveillants de certains membres de la guilde de Tartaros ne faisaient qu’accentuer l’image que se faisait Airi sur Aiden. Il était la bête blanche aux grands yeux luisants dans la nuit que même la mort pouvait craindre.

Passons. Ce soir-là, l’albinos avait fêté ses vingt et un ans depuis trois jours. C’était devenu l’une de ces femmes que l’on craignait plus pour son caractère que sa véritable force. Cependant, l’un n’allait pas sans l’autre. Qualifié de « force tranquille », la belle n’en restait pas moins impulsive. Les rares moments de colère venant de sa part avaient généré une peur générale au sein de la guilde. De ce fait, on préférait l’éviter et garder une « distance de sécurité » vis-à-vis d’elle. Le résultat n’en était que plus malheureux. Séparé d’Aiden, Airi était un loup solitaire errant entre les différents camps de Tartaros, suivant les consignes imposées par ses supérieurs. Parfois, elle pouvait passer plusieurs jours sans parler, comblant son ennui à lire ses livres dans sa tente.
Relisant une énième fois un ouvrage sur les vertus des plantes de Fiore à la lueur d’une bougie, un étrange individu pénétra à l’intérieur de l’habitation d’Airi. Ce n’était pas inhabituel ce genre de trouble dans la tranquillité de la jeune fille. On faisait régulièrement appel à elle pour calmer des « mauvais garçons » trop sensibles à l’alcool qui pouvaient devenir violents envers les autres membres de sa guilde. Elle ne pouvait tolérer genre de comportement au sein de sa famille. Pour l’heure, c’était un jeune homme d’une vingtaine d’années environ qui était venu déranger Airi.

« Mademoiselle Airi, pouvez-vous venir un instant s’il vous plait ? »

Le ton grave de l’individu faisait froid dans le dos, ce qui inquiéta la belle au premier abord. Cependant, elle s’exécuta sans broncher, ne doutant pas un instant de l’urgence de l’appel. En sortant de sa tente, c’était une autre histoire qui s’écrivait peu à peu sous ses grands yeux dorés.
Une histoire qui commença par les regards insistants des membres de la guilde de Tartaros. Airi ne voulait pas perdre son temps avec ce genre de futilités. Futilités au combien désagréables pour la demoiselle qui détestait qu’on l’a dévisage de la sorte. Pourquoi faire souffrir la belle de cette manière ? Elle qu’on craignait, qu’on n’osait soutenir le regard. Pourquoi tant d’assurance en cette fin de journée ? Tout en pressant le pas, la belle regarda droit devant elle en prenant soin d’esquiver chaque pupille posée sur son être. Malheureusement, elle ne pouvait pas éviter les sons qui caressaient son oreille. La jeune fille reconnaissait chaque parole et mélodie. De ce fait, elle pouvait facilement reconnaître le bavard en question :


« C’est mademoiselle… »


« On devrait l’éviter un petit moment après ce qui…. »

Tout en accélérant l’allure en une fraction de seconde, le cœur d’Airi se serra. Elle n’avait jamais eu le don de lire l’avenir, cependant, son futur ne lui avait jamais paru aussi sombre. Chaque pas que la belle faisait, ne lui faisait que confirmer l’inimaginable. L’albinos doubla l’individu qui devait l’envoyer dans ledit lieu. Elle savait où il l’emmener. C’était dans une tente plus grande et dominante que les autres, à l’écart des camps, positionnée au milieu des arbres titanesques pour échapper aux regards indiscrets.

C’était une chapelle ardente.

Courant vers ce petit abri aussi silencieux que morbide, les pupilles d’Airi commençaient à s’humidifier. Franchissant le seuil de la chapelle, elle l’aperçut en tirant le voile qui camouflait l’intérieur de cette pièce éclairée par quelques candélabres et bougies partiellement fondues. La jeune fille avait reconnu ses vêtements soigneusement pliés sur une chaise. Toutefois, il n’y avait aucun katana, ce qui l’étonna. Allongé de tout son long sur un autel de fortune, ses bras étaient parallèlement alignés aux jambes. Lui qui avait habituellement un beau teint laiteux et humide à cause des entraînements réguliers, Aiden était pour la première fois de sa vie désagréable à regarder. Il était là.

Aiden était mort.

La cire des bougies coulées au rythme des larmes sur les joues roses de la demoiselle. A contrario de la flamme des chandeliers qui crépitaient silencieusement, Airi était bruyante. Des mots incompréhensibles sortaient de sa bouche à la seconde où tout à basculer. Main droite serrant le tissu de son propre kimono, la jeune albinos hésita un instant à se couvrir la vue vis-à-vis de ce funeste tableau. Toutefois, rongé par un curieux sentiment que l’on appela « courage », Airi s’approcha du corps inerte. Ses lèvres étaient tremblantes car la fillette se retenait de hurler de toute son âme, désacralisant ainsi ce lieu de recueillement calme et paisible bien que morbide. Courageuse, son cœur se serra, bloquant ainsi toutes émotions susceptibles de la faire craquer.

« Aiden… »

Même si son esprit, son corps et son âme étaient submergés par l’émotion, Airi voulait savoir. C’était dans ses gênes de résoudre les problèmes lui faisant obstacle. L’albinos voulait savoir comment sa moitié avait-elle succombé. D’une main aussi tremblante que sa voix, ses doigts entrelacèrent le tissu du kimono du défunt au niveau de sa poitrine. Elle entrouvrit le vêtement pour y découvrir cinq tâches cramoisies disposées çà et là sur la cage thoracique. Elle plissa ses yeux en découvrant l’une des blessures ancrées au niveau du cœur. C’était elle la dame fatale. Elle qui l’avait tuée. Heureusement pour Airi, les blessures mortelles étaient cachées derrière d’épais bandages rendant la vue moins effrayante. De toute manière, elle ne voulait pas en savoir plus.

« Qu’est-ce qu’on t’a fait mon ami ?... »

Passant délicatement sa main droite sur le visage glacé d’Aiden, la jeune fille comprenait mieux pourquoi les humains voyaient la mort comme un long sommeil. Le jeune homme semblait dormir, si on oubliait les taches béantes sur sa poitrine. Tartaros était une guilde qui voyait la mort de ses semblables comme un échec. Cependant, elle n’en restait pas moins respectueuse envers les défunts. Aiden était habillé de ses plus beaux vêtements et voilà qu’Airi était en train de salir le travail de ses ainés de ses larmes qui caressaient le tissu du disparu. Immobile et silencieuse, l’albinos était en train de se recueillir auprès de son ami, comme un dernier échange entre eux. Fermant ses yeux, la démone garda sa main sur la joue du jeune homme et prit celle de ce dernier pour la poser contre sa pommette humide. C’était un rituel qu’Aiden lui avait appris quand un proche quittait cette terre.

Malheureusement, ce dernier échange allait être perturbé par l’individu de toute à l’heure qui lui avait indirectement annoncé la mauvaise nouvelle. En ouvrant ses yeux et l’observant du coin de l’œil, son interlocuteur était droit comme un « i ». Tel un soldat qu’il était, l’homme se devait de respecter un minimum ses supérieurs même mort.

« Monsieur Aiden est mort lors de la bataille du Front Bourbeux. Nous l’avons découvert il y a trois jours mademoiselle. D'après des témoignages d’hommes de nos rangs, certains affirment avoir vu un individu de Sky Stand donnait le coup de grâce à Monsi…. »


« Sortez immédiatement. Je ne veux voir personne ici. Vous avez compris ? »

L’homme s’exécuta immédiatement, sachant qu’au fond de lui qu’il ne fallait pas attisé la colère d’Airi, surtout dans cette situation. Le regard attristé de la demoiselle se posa une dernière fois sur sa moitié éteinte. Tout en caressant de son index la joue creuse d’Aiden, la belle souffla des paroles aussi froides que le corps inanimé du défunt.

« Sky Stand. C’est donc eux les responsables, affirma la demoiselle. Leurs vies doivent s’éteindre également. J’éteindrais ces faibles bougies lentement jusqu’à ce qu’on me mène à celui qui t’a fermé les yeux pour toujours. À ce moment-là…Oui… à ce moment-là, je ferais en sorte que chaque seconde passait avec moi lui paraissent une décennie. Il sera torturé à l’idée de voir mourir chaque membre de sa précieuse guilde. Zeref n’aura même pas besoin de se salir les pattes… »

Le ruisseau de larmes d’Ahri commençait à s’estomper. Une dernière étape restait à faire : se séparer d’Aiden une dernière fois. Il n’était pas dans les habitudes de Tartaros d’organiser des cérémonies et enterrement digne des plus puissants rois. Elle comprenait cette coutume et l’accepter. Cependant, elle avait confiance aux personnes responsables de la gestion des défauts. Elle savait qu’Aiden aurait le droit à une petite tombe qui allait prendre place dans un coin reculé de cette forêt qu’il n’avait pas été sali par le sang.

Quittant la paume d’Aiden contre sa joie, Airi tourna le dos au disparu. Le fantasme de le voir se réveiller pour la prendre dans ses bras ne lui avait même pas effleuré l’esprit. Airi n’était pas de ce genre-là. Cependant, elle savait quel chemin prendre à présent à la sortie de cette chapelle ardente. Un chemin sinueux et aride vers Sky Stand et plus généralement vers l’Alliance Lumen. De plus, elle n’éprouva jamais autant de désir de suivre Zeref dans ses sombres desseins en imaginant lacérer avec ses ronces ceux qui oseront souiller les plans de son « père ». C’était son objectif ici et maintenant.

X376.



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Nous voici en X377. La guerre continuait de faire rage. Rien ne s’était apaisé depuis la mort d’Aiden. Bien au contraire. Le sang coulait d’avantage sur les terres de Fiore. Les larmes glissèrent inlassablement le long des joues des enfants. Oui, rien n’avait rien changé à un détail prêt.
Airi était entrée dans la danse.

En moins d’une année, le caractère et la personnalité de la belle avaient entièrement changé. Elle avait définitivement pris racine sur les champs de bataille opposant l’alliance Lumen et le Pacte Écarlate. À seulement vingt et un an, la belle avait réussi à s’imposer parmi les soldats de Zeref. Son âme était morte le même jour où Aiden lâcha son dernier souffle. Cependant, la détermination de la sauvagesse faisait revivre -dans un sens- le jeune garçon. Sa mémoire et sa présence serpentaient encore parmi les troupes de Zeref.

Muni de l’éternel kimono blanc du regretté, Airi avait fait son deuil en franchissant le seuil de la tente ce fameux jour. Toutefois, son âme était rongée par un sentiment qu’elle n’avait éprouvé qu’elle seule et unique fois. La colère. La colère qui l’avait l’embrassé le jour de sa naissance. Cette « dame rouge » était la seconde amante qu’elle avait eue après Aiden. Elle était fidèle, belle et lui permettait d’accomplir de grandes choses. Bien que l’objectif principal d’Airi soit de purger ce monde grâce à Zeref, la belle avait également une petite vengeance personnelle à accomplir. Elle voulait détruire de ses propres griffes chaque membre de Sky Stand un par un en espérant retrouver ceux qui ont osés lui retirer une partie d’elle.

To be continued

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MessageSujet: Re: Airi : The Ghost [100%] Airi : The Ghost [100%] EmptyMer 6 Avr - 16:39

Me voilà pour l'évaluation, désolé si ça a traîné x:

Malédiction :
Mon dieu que j'y pige rien aux malédictions… Mais bon, je pense que ce que tu as fait c'est bon :rip:

Physique :
“Airi serait digne d’être une mage de Nether Impact !” bah fallait venir à NI /POUTRE/
Juste… Elle est albinos aux yeux dorés ? :rip: Je suis pas experte en la matière, mais si tu la qualifies d’albinos, on s’attend à des yeux rouges :rip:
“Tel un vampire que l’on rencontre dans les livres pour enfant” pauvres gosses :rip:
Sinon, j’ai vu quelques fautes qui traînaient à droite à gauche, mais rien de pénalisant.
La description était complète et agréable à dire, donc je n’ai pas vraiment de remarques à faire ^^

Mental :
“Cependant, tout comme un orgasme, l’effet se dissipe rapidement et l’ennuie prend le déçu sur elle.” dessus*... Frustrée, la petite Airi ? /POUTRE/
“que se fait les membres de Tartaros” se font*
“Difficile de croire qu’Airi n’a pas toujours été ce bloc de glace que l’on connaît si bien.” n’ait*
Sinon, c’est bien complet et on suit bien ce que tu racontes. J’attendais juste son avis vis-à-vis des autres guildes. Elle aime pas les guildes de l’alliance Lumen, mais c’est la même chose pour toutes ? Et les guildes du pacte écarlate ?

Histoire :
“Zeref n’a pas rigolait cette fois-ci” rigolé*
“le poisson qui l’horrifier tant” l’horrifiait* vu plusieurs fois ça
“Aiden était un homme sage et réfléchit.” réfléchi*
“Malgré son petit gabarit, personne n’osait lui donner des ordres ou de lui reprocher quoique ce soit à l’exception de Mard Geer.” ou lui reprocher*
“jugées inamissibles” inadmissibles*
“Mard était bien plus puissance” puissant*
“Elle lui suivait partout” le*
“car il jugé ce faciès” jugeait*, récurrent
“Il est facile d’imaginer les épines des ronces s’enfonçaient très aisément dans la peau blanche de la lady.” s’enfoncer*
“Aiden comme Airi en était régulièrement confronté” y était*
“un premier baisé” baiser* °^°
“à ne pas se lâcher submerger” laisser*
“L’albinos voulait savoir comment sa moitié avait-elle succombé.” avait succombé*
“qu’au fond de lui qu’il ne fallait pas attisé la colère d’Airi” au fond* et attiser*
“Cependant, elle avait confiance aux personnes responsables de la gestion des défauts.” … des défunts* :rip:
“dans un coin reculé de cette forêt qu’il n’avait pas été sali par le sang” qui*
“Quittant la paume d’Aiden contre sa joie,” enlevant* plutôt, et contre sa joue* xD
“Oui, rien n’avait rien changé à un détail prêt. “ y a un rien en trop, et c’est “près”
Et des fois, tu marques “Ahri” au lieu de “Airi” :rip:
Sinon, malgré les fautes qui traînent et qui coupent un peu la lecture -c’est dommage, ça manquait peut-être de relecture-, ça reste agréable à lire. Le style est correcte et tu as des tournures intéressantes et franchement pas déplaisantes.
J’ai beaucoup aimé l’histoire entre Aiden et Airi.

Bref, une bonne prez de mon point de vue, même si elle aurait pu être meilleure avec un peu d’attention.
Je te valide en tant que membre du Kyuukimon de Tartaros de rang A à 2800 EP
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