Description d'Acedia

Gentilé : Acedien(ne)

Ville médiévale aux toits de chaume et aux murs de torchis, Acedia voit ses constructions s’entasser les unes sur les autres, menaçant de s’effondrer à la moindre vibration. Biscornues et grossièrement rafistolées, les habitations semblent suinter d’humeurs morbides. L’humidité, parfois, semble pourrir les planches de bois et conduire à leur rupture.  Aussi, des petits ponts faits de ce même matériau relient les différents bâtiments entre eux, craquelant dès qu’un poids met à l’épreuve leur résistance. En contrebas, des rues pavées et bossues à l’étroitesse variable. Des étals et du matériel divers les jonchent. L’on peut également noter la présence de petits ponts de pierre permettant encore plus de gagner en surface habitable, car, malgré tout, Acedia est une ville possédant une démographie croissante… Une grande population pour une grande pauvreté (les bidonvilles occupent une grande partie de sa périphérie). Il n’y a qu’à voir les haillons étendus entre les constructions. Haillons délavés car baignés dans les eaux putrides du Cocyte dans lequel se déversent les égouts (par ailleurs, une partie de la population vit dans ces derniers). Ce fleuve immonde est aussi la principale source d’eau « potable ». Ah, et, bien évidemment, le même smog planant sur la vallée drape la ville.
A vrai dire, Crow Feather a littéralement gangréné la cité, profitant de la pauvreté de ses nombreux habitants pour exploiter ces derniers. Pour subsister, ils acceptent les plus basses besognes, quitte à être réduits en esclavage. En effet, la guilde traîtresse emploie tous les moyens possibles pour s’enrichir, s’engraisser, et, de ce fait, avoir le pouvoir de survivre. Ainsi, les Acediens sont, pour la plupart, à la botte de Crow Feather, employeur numéro un de la région. Esclavagisme mais aussi prostitution, mercenariat, trafic humain et de marchandises sont les principales activités faisant tourner l’économie de la ville. D’ailleurs, la ville peut se targuer (?) de posséder en son sein la plus grande maison close du royaume. Contrastant avec la pauvreté générale, c’est une large bâtisse de cinq étages s’étalant sur une centaine de mètres au bas mot. Aussi, il serait dommage de passer à côté du Rellusio, une sorte de casino où il est aussi facile de tricher que de se voir perdre tous ses gains après un sympathique éventrement…    
Un troisième bâtiment, cela dit, sort du lot. Il s’agit de l’ancien domaine du seigneur de la ville : la Citadelle Empirique, un sombre manoir sur un surplomb de pierre auquel l’on accède par un long escalier et où sont pratiquées d’obscures expériences sur divers types de sujets…